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5 sur 6

Il y a un mois nous listions 6 échéances importantes au cours du mois de décembre. 5 sur 6 ont été franchies de façon satisfaisante.

Les banques centrales, Fed et BCE, se sont réunies et ont ancré leurs politiques monétaires dans la durée, contenant ainsi le potentiel de remontée des taux.

Deux vaccins, ceux de Pfizer/BioNTech et de Moderna, ont été approuvé par la FDA et leur diffusion a commencé.

Ce matin le New York Times nous apprend que les sénateurs américains sont arrivés à un accord pour un stimulus supplémentaire de 900MM$.

C’est le Brexit qui reste un point d’interrogation. L’espoir d’une nouvelle positive grandit, des avancées semblent avoir été faites et les deux parties ont prolongé une nouvelle fois leurs discussions. Pour ma part, vous le savez, je ne suis pas favorable à un accord : l’Union Européenne se portera beaucoup mieux si les britanniques en sont le plus éloignés possible. Mais je dois reconnaître qu’il serait apprécié par les marchés.

Les PMI de l’Eurozone offrent de l’espoir sur les perspectives de l’an prochain, même si à court terme la résurgence de la pandémie va constituer un frein.

Le renforcement de la croissance de la production manufacturière ayant contrebalancé la nouvelle baisse des services, l’activité de l’Eurozone s’est quasiment stabilisée en décembre. Autre bonne nouvelle, la confiance des entreprises a  atteint un sommet de 32 mois en décembre, l’espoir d’une mise en circulation prochaine d’un vaccin contre le Covid-19 s’étant traduit par une forte amélioration des perspectives d’activité.

L’indice PMI Flash composite IHS Markit s’est redressé de 45,3 à 49,8 en décembre après la baisse sévère enregistrée en novembre. Ces résultats permettent de porter la valeur moyenne de l’indice pour le T4 à 48,4, un niveau inférieur à celui du T3 de 52,4 mais néanmoins très supérieur à celui du T2 de 31,3, ce qui suggère que l’impact économique de la 2ème vague épidémique a été bien moins sévère que celui de la 1ère.

Si la hausse de la production manufacturière s’est renforcée après avoir ralenti en novembre, l’activité des services a diminué pour un 4ème mois consécutif. Le rythme de la contraction s’est toutefois nettement replié pour afficher son plus faible niveau depuis septembre du fait du modeste impact des mesures de confinement sur l’activité.

L’accélération des nouvelles commandes manufacturières conjuguée au net ralentissement de la baisse des nouveaux contrats dans les services s’est traduite par une très légère progression du volume des nouvelles affaires, une première depuis septembre.

C’est au niveau des exportations que les différences entre les carnets de commande des deux secteurs ont été les plus marquées. En effet, les ventes à l’export des fabricants ont enregistré leur 2nde plus forte augmentation depuis 34 mois tandis que la forte baisse des commandes étrangères s’est poursuivie dans les services.

Cette faible progression des nouvelles commandes a permis d’atténuer la baisse des affaires en attente. Le taux de réduction du travail en cours s’est fortement replié et a affiché son plus bas niveau depuis février.

L’atténuation de la baisse des affaires en cours s’est accompagnée d’un ralentissement des suppressions de postes, la contraction de l’emploi affichant son taux le plus bas depuis le début de la crise sanitaire.

Le ralentissement de la contraction de l’emploi s’explique aussi par la mise en circulation des vaccins qui a suscité une amélioration des perspectives d’activité. Le degré d’optimisme à 12 mois a ainsi atteint son plus haut niveau depuis avril 2018, à un sommet de 27 mois pour les services et de 34 pour le manufacturier. Les délais de livraison des fournisseurs se sont allongés à l’un des rythmes les plus soutenus des 24 années d’enquête.

Les données pays mettent en évidence une 6ème hausse mensuelle consécutive de l’activité en Allemagne (52,5 vs 51,7). Tandis que l’expansion de l’activité manufacturière a ralenti à un très haut niveau, la contraction de l’activité des services a ralenti plus fortement.

En France en revanche l’activité a diminué pour un 4ème mois consécutif mais la contraction a affiché son taux le plus bas de ces 4 derniers mois. L’indice PMI se redresse vivement à 49,6 vs 40,6 en novembre sous l’effet d’une légère croissance du manufacturier et d’une quasi-stabilisation des services.

Enfin, si dans le reste de la région l’activité a reculé à un rythme plus soutenu, la contraction a toutefois ralenti et affiché son plus faible taux depuis septembre. L’accélération de la production manufacturière a en effet permis de compenser une nouvelle baisse dans les services.

Après la bonne surprise des PMI Markit, deux indicateurs nationaux fiables sont venus confirmer qu’au T4 l’activité en Eurozone est plus résiliente qu’attendu.

Ainsi l’IFO allemand progresse tant pour la situation actuelle (91,3 vs 90,0) que pour les perspectives (92,8 vs 91,8). En termes sectoriels, amélioration des services, du manufacturier et du commerce de gros et de détail alors que la construction stagne.

Selon les chefs d’entreprise interrogés entre le 27 novembre et le 14 décembre par l’INSEE, le climat des affaires en France rebondit fortement : à 91 l’indicateur synthétique gagne 12 pts et retrouve son niveau d’avant le 2ème confinement (entre 90 et 92).

Les chefs d’entreprise sont nettement moins pessimistes qu’en novembre sur l’activité des 3 prochains mois, qu’il s’agisse de l’activité de leur secteur dans son ensemble ou de celle de leur entreprise. Ce mouvement s’observe dans tous les secteurs interrogés en décembre (industrie manufacturière, services, bâtiment et commerce de détail).

Dans le même temps le climat de l’emploi se redresse légèrement. A 86, il gagne 2 pts par rapport à novembre mais se situe très en deçà de son niveau d’avant crise.

Aux États-Unis, le FOMC (Federal Open Market Committee) de la Fed a laissé lors de sa réunion des 15/16 décembre la politique monétaire inchangée. Pour l’immédiat, la Fed va continuer ses achats sur les marchés (LSAP Large-Scale Asset Purchases) au même rythme pour peser sur les taux longs, 80 MM$ par mois sur les Treasuries et 40MM$ par mois sur les crédits hypothécaires (MBS).

Les membres du FOMC ont relevé leurs prévisions de croissance du PIB sur la base d’un rebond plus fort qu’attendu au T3, mais aussi les années suivantes : PIB 2020 -2,4% vs -3,7, 2021 4,2% vs 4,0, 2022 3,2% vs 3,0 et 2023 2,4% vs 2,5 ; le taux de chômage baisserait plus rapidement, 2020 6,7% vs 7,6, 2021 5,0% vs 5,5, 2022 4,2% vs 4,6 et 2023 3,7% vs 4,0. Les attentes d’inflation sont quasi inchangées, l’objectif de 2% de la Fed n’étant touché qu’en 2023.

Les indicateurs et publications macro économiques de la semaine aux États-Unis semblent indiquer que la 2ème vague de la pandémie est entrain d’affecter le pays plus sévèrement qu’attendu.

L’Empire State index, indicateur anticipé de la région de New York et du New Jersey, recule mais peu, de 6,3 en novembre à 4,9 ; le Philly Fed plus fortement à 11,1 vs 26,3.

Le moral des promoteurs immobiliers (NAHB, National Association of Home Builders) s’effrite à 86 vs 90, mais le niveau de novembre était un record. Cependant bons chiffres pour les mises en chantier (+1,2%) et les demandes de permis de construire (+6,2%).

Second déclin des ventes au détail en novembre, de 1,1%, mais elles sont encore 3,6% au-dessus de leurs niveaux pré-pandémie. Recul du en particulier aux bars et restaurants (-2,2MM$), ventes de véhicules (-1,9MM$) et habillement (-1,4MM$), ces trois composantes additionnées représentent presque le total du recul (-6,1MM$).

Les données d’activité et de consommation publiées sur la semaine en Chine suggèrent que l’activité continue d’accélérer sur tous les fronts. Le stimulus économique favorise l’investissement et une forte demande étrangère pousse la production industrielle à la hausse.

Le secteur des services est revenu à sa tendance d’avant pandémie, ce qui crée des tensions sur le marché du travail.

A court terme l’économie chinoise devrait rester très forte, la consommation des ménages progresse car l’épargne accumulée pendant la pandémie se réduit progressivement avec le retour de la confiance.

Selon EPFR Global les souscriptions aux fonds actions sont à des niveaux records alors que les rachats sur les fonds monétaires sont au plus haut depuis 4 mois et dans les 10 premiers observés depuis que ce suivi existe. Si les long only funds collectent (0,1% des AUM sur la semaine), les ETF le font plus encore (0,7% des AUM sur la semaine !). L’Europe n’est pas recherchée mais sa large pondération dans les fonds internationaux qui collectent beaucoup fait plus que compenser la très légère décollecte sur les fonds européens stricto sensu.

Nous gardons une stratégie équilibrée entre les entreprises de qualité et les entreprises cycliques au sein desquelles nous privilégions celles qui ont un caractère « value » marqué qui devraient selon nos analyses continuer à surperformer.

Sur la semaine les marchés clôturent en hausse : S&P +1,4%, Nasdaq +4,2%, Stoxx +4,5%, EuroStoxx +1,7%, CAC +0,4%, DAX +3,9%, Nikkei +0,4% et Shanghai SE +1,4% avec le Bund en hausse de 6,5bp à -0,57% et le 10 ans US de 4bp à 0,94%. L’€ s’apprécie face au $ de 2% à 1,2257.

Le secteur Auto (+5,8%) enregistre la meilleure performance du Stoxx600 même si les ventes automobiles sont en baisse de 14% sur le mois de novembre en Europe, il est suivi par la Technologie (+3,5%) dont Teamviewer (+13,0%) détenu par nos fonds mid et small, et l’Assurance à +3,4%.

Mauvaises performances des secteurs défensifs, Pétrole & Gaz -0,7%, Télécommunication 0% et Banques +0,2%.

Nos fonds cette semaine accompagnent la hausse de leurs indices de référence et même mieux pour FCP Mon PEA qui passe en territoire positif alors que le CAC40 dividendes réinvestis est à -5,99%.

Un achat pour FCP Mon PEA, l’assureur Axa et vente de l’irlandais Kingspan pour Erasmus Mid Cap Euro et de l’italien Antares Vision pour Erasmus Small Cap Euro.

Il n’y aura pas de lettre hebdomadaire la semaine prochaine aussi nous vous souhaitons à tous de bonnes fêtes de fin d’année en dépit du confinement et de vous retrouver en bonne forme en 2021.

Bien à vous,

Jean-François GILLES

Président du Directoire d’Erasmus Gestion

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